Pour beaucoup, l’andropause constitue une facilité de langage – les scientifiques préfèrent parler de « déficit androgénique lié à l’âge » -, en résonnance avec la ménopause, dont elle serait une sorte d’équivalence chez les hommes. Pourtant, il existe une différence fondamentale : la ménopause concerne toutes les femmes à partir d’un certain âge – il y a une échéance -, alors que l’andropause, elle, est un processus progressif, encore mal défini qui n’a pas la violence de la ménopause et qui ne concerne pas tous les hommes. Par exemple, ces derniers n’ont pas, de manière naturelle, de bouffées de chaleur (qui ne peuvent intervenir que comme effet secondaire d’un traitement) et l’andropause n’a pas, sauf exception, d’incidence sur la fertilité. Et à la différence de ce que l’on observe chez la femme, le déclin hormonal est, chez l’homme, à la fois partiel, progressif et inconstant. Tous les hommes n’ont pas forcément d’andropause et pas nécessairement au même âge. Pour toutes ces raisons, sa prévalence est difficile, voire impossible, à estimer.
Comment se manifeste l’andropause?
L’andropause peut se manifester par des dysfonctionnements biologiques et psychologiques, à commencer par une diminution de l’appétit sexuel et des problèmes érectiles, phénomènes le plus souvent mis en avant. Mais elle peut aussi se manifester par d’autres signes : insomnie, prise de poids, sudation excessive, baisse générale de tonus, fatigabilité plus forte, nervosité accrue, fragilité osseuse, douleurs musculaires et articulaires plus fréquentes, régression de la pilosité…
Quelles solutions à l’andropause ?
Le traitement de l’andropause repose exclusivement sur l’administration de testostérone. Il en existe plusieurs présentations : injections intra musculaires, comprimés, gel transdermique, patch. Les insuffisances érectiles peuvent faire l’objet d’un traitement médicamenteux spécifique complémentaire. Un traitement par testostérone implique un bilan prostatique préalable et une surveillance régulière de celle-ci.
L’administration de testostérone n’entraîne pas de cancer de la prostate. Mais elle peut stimuler et aggraver le développement d’un cancer prostatique déjà présent mais non décelé.
Parallèlement, il est également fortement recommandé d’adopter une bonne hygiène de vie, de pratiquer une activité sportive régulière, de perdre les kilos superflus et bien sûr d’arrêter de fumer et de limiter sa consommation d’alcool.